top of page
Beaumesnil
VILLEQUIER – BEAUMESNIL

Château de Villequier : Domaine 5 étoiles vers 1975.

Le nom de BEAUMESNIL a été apporté du pays d’Ouche dans l’Eure par ROBERT d’HARCOURT qui épousa JEANNE DE VILLEQUIER vers la fin du XIIIème siècle (Voir Villequier-La Guerche).

Jusqu’en 1453 (fin de la guerre de Cent Ans), la Seigneurie de Villequier, même composée de plusieurs fiefs, ne formait qu’une entité seigneuriale.

Ce n’est qu’après cette guerre, vers 1460-1480, que fut réellement démantelée  cette Seigneurie en 3 fiefs plus indépendants :

- Le plein fief de Villequier (devenu Villequier - La Guerche)

- Le demi-fief de Beaumesnil

- Le fief de La Roche (ou des Rocs, des Rocques ou des Roques suivant les époques)

- Après ce démembrement, JEHAN d’HARCOURT conserve le titre de Baron de Beaumesnil, Seigneur du demi-fief de VILLEQUIER-BEAUMESNIL.

- Des difficultés surgirent surtout à propos de la chapelle des Coudréaux qui revint finalement au Seigneur de Beaumesnil par les liens de parenté avec la famille d’Harcourt qui avait possédé la Seigneurie des Coudréaux. Les pierres de la chapelle furent, dit-on, transférées à Villequier-Beaumesnil.

1517-1539 : le fief appartient à Guilles (de nos jours, Gilles) CAVELIER.

1563 : ROBERT CAVELIER, Conseiller du Roi (Charles IX) et Notaire, est Seigneur du lieu.

1574 : le Seigneur semble être RENE DE VILLEQUIER (voir Villequier-La Guerche). Il accompagne HENRI III en Pologne.

1587 : A nouveau ROBERT CAVELIER.

1637 : ADRIEN CAVELIER est, par décret, Seigneur de VILLEQUIER-BEAUMESNIL et de VILLEQUIER – LA GUERCHE (idem pour NICOLAS CAVELIER en 1654)

28 mars 1705 : JACQUES ASSELIN, Secrétaire de la Grande Chancellerie de France, achète les 2 fiefs (Beaumesnil et La Guerche). Il meurt en 1710.

En 1715 : JACQUES-LOUIS ASSELIN, fils de JACQUES, Conseiller au Parlement de Normandie, est nommé (ainsi que sa succession) « BARON DE VILLEQUIER à perpétuité ». Il meurt en 1751.

1763 : incendie du château qui semblait se trouver à l’est du pigeonnier. Le Baron JEAN-FRANCOIS JACQUES ASSELIN va résider à La MAISON BLANCHE pendant la reconstruction.

1784 : Fin de l’édification du château actuel qui nécessita un marché de 120 000 briques roses et de pierres.

Les armoiries des ASSELIN comportaient 3 burettes en souvenir, dit-on, de leur ancienne profession de vinaigrier.

Révolution : le château n’eut pas à souffrir de cette période. Sont restés  intacts : le vieux pigeonnier, tous les communs LOUIS XIII (donc datant du début du XVIIème siècle), les écuries, les remises à carrosses ainsi que le lieu-dit « Le Petit Trianon », petite ferme (aujourd’hui disparue) se trouvant dans le vallon entre le château et le bourg de Villequier.

1851 – 1863 : CHARLES-FRANCOIS-OSCAR de VILLEQUIER fut le propriétaire de ce domaine. Il se rendit aussi acquéreur de la chapelle de Barre-y-va et en fit don à l’hospice de Caudebec.

Château de Villequier : La chapelle vers 1950.

Château de Villequier : Côté nord début XX ème.

1866 – 1879 : le château fut habité par Mme MUSARD (d’origine américaine). La famille MUSARD était très célèbre dans le monde de la musique ainsi que dans celui de la haute et moyenne galanterie à Paris. Mme MUSARD fit restaurer le château et construire la galerie nord.

1870 : les prussiens occupèrent le château mais n’auraient pas, par respect, occupé la chambre de Mme MUSARD.

1879 – 1920 : ce fut le Baron Just d’ACHER de MONTGASCON qui devint propriétaire du château. A noter que sa fille MAY, décédée dans ce château en 1911, à l’âge de 15 ans, fut un petit génie de la réalisation de morceaux choisis en prose et en vers qui ont été publiés. On ne le sait que trop peu à Villequier et dans les environs … Pendant cette période, et peut-être après le décès de MAY d’ACHER de MONTGASCON, la Marquise de MONTEJA loua le château pendant plusieurs années, capta les sources au pied de celui-ci et fit la 1ère installation d’eau au château.

1920 - 1933 : M. Albert DUBOSC, du Havre, y fit des travaux importants : suppression de l’ancien parc à l’anglaise remplacé par un parterre à la française, création de la belle terrasse du château située à 110 m de haut et de sa grille en fer forgé, réfection de la toiture, installation du chauffage central et de l’eau chaude, montage d’une centrale électrique actionnée par un moteur Diésel, création d’un potager et de serres.

31 mars 1933 : le château est vendu à M. et Mme Charles COMAR qui aménagèrent une grande salle de chasse et de jeux dans la maison du nord ainsi qu’un très beau tennis et un terrain de sport.

Lors de la 2ème GUERRE MONDIALE : le château fut occupé par de nombreux Etats-Majors allemands qui, grâce à la protection et la surveillance des Beaux-Arts, le respectèrent.

En 1948 : le château revint en héritage à Madame Fernand LEGRAND, née COMAR, et à son mari (propriétaire de La Bénédictine de Fécamp et de Radio-Normandie).

1961 - 1971 : la société PECHINEY-SAINT GOBAIN (ou son Comité d’Entreprise) acquiert le château et l’utilise en colonie de vacances d’été. 

Château de Villequier : Date inconnue.

De 1972 à maintenant : le château fut transformé en SCI DOMAINE DE VILLEQUIER en tant que résidence hôtelière de grand standing 5 étoiles par M. Maurice LALONDE, alors propriétaire de l’hôtel de la Marine à Caudebec-en-Caux. Puis ce domaine de 17,91 ha fut vendu à M. et Mme CASTELLANE qui continuèrent l’activité sous une forme un peu différente. Récemment, « le domaine » (comme il est dit couramment désormais) a changé de propriétaire et est actuellement fermé pour travaux.

​

Jean-Marie Le Gaffric - 2013

La Guerche
VILLEQUIER – LA GUERCHE

Siège de la principale seigneurie de Villequier bien que sur la paroisse et le territoire de Saint-Arnoult jusqu’en 1831.

1096 : ROBERT de VILLEQUIER accompagna les Ducs de Normandie aux croisades.

Vers 1180 : il existait un castel féodal (sous le vocable de « villa ») appartenant à SIMON III de MONFORT, dit Le Chauve, Comte d’Evreux, castel qui se trouvait approximativement au sud de l’actuel manoir de La Guerche et à l’ouest du château actuel.

En 1200 : JEAN SANS TERRE (Duc de Normandie) nomme ROBERT II de VILLEQUIER « bailli (conservateur) des juifs », juifs qui deviennent ainsi nombreux en Normandie et plus particulièrement à Caubebec.

En 1205 : RICHARD de VILLEQUIER, fils de Robert II, fonde l’hospice de Caudebec (prieuré de St Julien).

Vers 1260 : JEANNE de VILLEQUIER épouse ROBERT II d’HARCOURT, Seigneur d’Harcourt et de Beaumesnil (pays d’Ouche). Jeanne obtient la constitution d’un demi-fief dans les parages du castel natal et qui se nommera VILLEQUIER-BEAUMESNIL et où, vraisemblablement, ils établirent un manoir.

En 1280 : (sous toutes réserves) : fondation d’une chapelle par GODEFROY de VILLEQUIER.

​Château de La Guerche : Carte postale vers 1910

Durant ce XIIIème siècle les Sires d’HARCOURT-MONTFORT étaient les seuls maîtres de la seine de Jumièges à Tancarville. 

1380 : Le dédoublement de la Seigneurie de Villequier est confirmée.

1393 : COLARD II de VILLEQUIER déclare tenir du roi Charles VI un plein fief s’étendant sur Villequier, Saint-Arnoult, Sainte Gertrude, Bébec, Touffreville, Norville et Anquetierville.

1419 : Henri V d’Angleterre conquiert la Normandie. Le domaine de Villequier revient à Gauthier HUNGEFORD. Il est supposé que le castel aurait été rasé sur ordre d’Henri V.

Après la fin de la guerre de cent ans (1453) : ANDRE, fils de ROBERT IV de VILLEQUIER, bâtisseur d’un nouveau château, épouse Antoinette de MAIGNELAIS (nouvelle favorite de Charles VII après Agnès Sorel, sa cousine ou tante). Le Roi fait entrer dans sa dot le castel de La Guerche en Touraine et la Seigneurie prend alors le nom de VILLEQUIER-LA GUERCHE.

Sous Louis XI : Antoinette de MAIGNELAIS, intrigante éhontée, continua ses sourdes menées contre la Couronne. L’infamie entra ainsi dans la famille de VILLEQUIER.

En 1490 : ARTUS de VILLEQUIER a relevé la réputation de la famille ayant la charge de 100 archers après avoir été nommé par Louis XI.

En 1522 : JEAN-BAPTISTE de VILLEQUIER se déclare Conseiller du Roi (François Ier), Seigneur de Villequier, Vicomte mais aussi Baron de La Guerche en Touraine où il se plait mieux.

En 1534 : JEAN-BAPTISTE baille pour 8 ans la Seigneurie de Villequier à Jean MANSEL (qui a offert un vitrail en l’église St Martin de Villequier) et qui est  déjà Sieur de La Landrière.

30 juillet 1588 : CLAUDE de VILLEQUIER loue le tout, pour 9 ans, à Jean MANCHOIS.

Château de La Guerche : Carte postale 1900

Château de La Guerche : Carte postale vers 1900

1598 : RENE de VILLEQUIER, petit-fils de MAIGNELAIS, hérite de VILLEQUIER-LA GUERCHE. Sa réputation est épouvantable et il est traité de « sangsue publique ». Il fut l’un des mignons d’Henri III qui le combla de biens. En 1577, il avait poignardé sa femme à Poitiers pour avoir refusé les fantaisies du Roi.

1602 : CHARLOTTE-CATHERINE de VILLEQUIER, fille de RENE, veuve de François d’O (d’Orcher), également mignon de Henri III, se remarie avec Jacques d’AUMONT (d’où le duché de VILLEQUIER-AUMONT – Aisne – en 1774)

1627 : fin de la construction de l’actuel Manoir de La Guerche par JONAS MARIE.

​

1638 : le domaine fut vendu à CHARLES MARIE de VILLEQUIER.

1685-1870 : Voir Manoir de La Guerche et Villequier-Beaumesnil.

1850 : Léon MALFILATRE, Conseiller d’Arrondissement et futur Maire de Villequier, acquiert le domaine de La Guerche qui comprend aussi le bois de La Roquette et les « côtes de La Guerche ». Il entreprend des travaux considérables : construction d’un relais de chasse et le chemin qui descend jusqu’à la seine.

Vers 1875 : le pavillon de chasse fut agrandi et devint le CHATEAU actuel de LA GUERCHE de style anglo-normand.

Pendant la guerre 39/45, des rampes de lancement de V1 (bombes volantes, ancêtre de nos actuels missiles de croisière) furent installées par les allemands, qui occupaient le domaine, sur un promontoire non loin du château.

Les propriétaires suivants furent, entre autres, la ville de LAMBERSART (Nord) pour ses colonies de vacances et actuellement une association qui le loue pour congrès, séminaires, colloques, banquets ou location de salles. M. et Mme Raymond LEGRAND en furent pendant longtemps les occupants en tant que gardiens. 

ETYMOLOGIE : on lit que GERCHE, ou GUERCHE ultérieurement, proviendrait du danois ancien KIRSCH ou KERCHE qui signifierait « très élevé » ou « hameau de l’église » car on édifiait les églises autrefois, et autant que possible, sur un lieu élevé.

​

   Jean-Marie Le Gaffric - 2013

​

Ptit dalot

"LE P'TIT DALOT"

Mais pourquoi cette appellation ?

Un dalot, terme d’origine maritime, désigne à terre, un aqueduc, donc un canal à l’air libre, semi-enterré ou souterrain destiné à capter et à conduire l’eau.

Ainsi, il existe un dalot à Rives-en-Seine/Villequier qui nait au pied du château de Villequier et descend vers le village en ressortant de terre, notamment à l’intersection de la rue Président René Coty et de la sente de l’orée, par un tuyau en fonte autrefois, par un aménagement en fontaine aujourd’hui. Ce sont ces derniers et cet endroit que, par extension du mot, les habitants ont toujours appelé « le dalot ». Il se situe donc, comme le montre nos photos, au pied de l’église, puis reprend son cours souterrain jusqu’au bord de Seine où, depuis la digue, l’eau rejoint ce fleuve.

A notre connaissance, même en période de forte sécheresse comme en 1976, ce dalot ne s’est jamais tari et coule en permanence. Jusqu’en 1958 où a été installée l’adduction d’eau potable à Villequier-le bas, ce dalot était le principal  point d’eau permettant à la population du bas de Villequier de se ravitailler en eau, y compris comme boisson de table (certains le font encore) avec des brocs en métal …

Vers 1955, M. Foyer, instituteur et directeur des écoles de Villequier, initie ses élèves de cours moyen et de certificat d’études à rédiger un petit opuscule destiné à informer les parents d’élèves des activités scolaires et périscolaires de l’époque. Ce petit ouvrage a beaucoup de succès et est intitulé « Le P’tit Dalot », sans doute parce qu’il écoule, non pas de l’eau, mais de nombreuses informations des élèves vers leurs parents.

En 2008, lors de la création de notre association, celle-ci se cherche un nom. Mme Ginette Lécaudé, institutrice retraitée et ancienne élève de M. Foyer à Villequier, propose de relancer ce nom qui lui rappelle tant de bons souvenirs. Il ne s’agira plus, cette fois, d’écriture mais de tenter de réaliser « un débit constant d’activités ». La proposition fut immédiatement adoptée à l’unanimité et c’est ainsi que notre association s’appelle, depuis bientôt 10 ans, « Le P’tit Dalot ». Merci à M. Foyer et à Ginette, villequiéraise de cœur, d’avoir eu cette bonne idée.

Rives-en-Seine/Villequier, le 21 mars 2017         Jean-Marie Le Gaffric, Président de l’association Le P’tit Dalot.

bottom of page